LE SHIATSU

Je pratique également le Shiatsu Masunaga. Quatre à cinq années d’études sont nécessaires afin d’être certifié Praticien Shiatsu par la Fédération Française de Shiatsu Traditionnel. Études de cas et rédaction d’un mémoire sont indispensables afin de devenir Praticien certifié.

DÉFINITION DU SHIATSU

Le shiatsu (指圧, shiatsu?, littéralement « pression des doigts ») est une technique de thérapie manuelle d’origine japonaise, inspirée du massage chinois, qui utilise des pressions verticales (baro-stimulations), réalisées à l’aide des pouces principalement, parfois avec les autres doigts ou les paumes des mains sur l’ensemble du corps humain, en référence aux connaissances de la médecine traditionnelle japonaise (dont les bases sont identiques à celle de la médecine chinoise) ou aux connaissances de l’anatomie/physiologie moderne, afin de traiter différents troubles fonctionnels, voire organiques spécifiques, et en tant que médecine préventive.

LES ORIGINES DU SHIATSU

Le mot shiatsu est apparu au début du XXe siècle. À la fin du XIXe siècle, au Japon, de nombreuses techniques manuelles souvent issues de Chine survivaient au Japon sous différentes appellations, entre les mains de praticiens souvent isolés. Le terme de shiatsu fut utilisé la première fois au Japon, en 1920, par Tenpeki Tamai, auteur du livre Thérapie par pression des doigts (Shi-atsu). Il est le fruit de la rencontre entre le anma (massage traditionnel) et la chiropractie importée de l’Occident. Ce terme nouveau fut déposé en 1939. Mais la première clinique de shiatsu fut ouverte à Muroran (Hokkaido) dès 1925. Devant la pléthore de courants divers, aux contenus par trop disparates, l’État japonais dut légiférer.

Tokujirō Namikoshi (浪越 徳治郎, Namikoshi Tokujirō?), qui avait publié dès 1934 un article sur Physiologie et shiatsu ouvre également son premier cabinet de shiatsu, en 1940. Mais l’avenir de ces techniques s’est trouvé bouleversé par la Seconde Guerre mondiale et l’occupation américaine, qui va de force imposer le système médical occidental au Japon en créant un pont commercial entre le Japon et l’Occident, notamment pour isoler le Japon de l’influence chinoise. Cette question est d’importance pour qui veut comprendre l’évolution du système médical dans ce pays.

En 1947, alors que la médecine occidentale se développe et concurrence à présent très largement les pratiques d’origine chinoise ou locales, le gouvernement japonais, dans sa 22e session de la Diète du Japon, va délibérer sur l’avenir et la légalité des médecines traditionnelles telles que l’anma (incluant massage et shiatsu), acupuncture, moxa, pharmacopée chinoise et autres techniques. C’est ainsi que fut créé un diplôme d’État pour pratiquer l’anma traditionnel japonais. Le terme de shiatsu a été à l’origine inventé pour pratiquer l’anma sans le diplôme d’État. Tokujirō Namikoshi et son fils Tōru Namikoshi (浪越 徹, Namikoshi Tōru?) furent les premiers à obtenir pour leur école la licence officielle du ministère de la Santé au Japon en 1955.

Sa réputation a été grandement facilitée par le fait qu’il a eu l’occasion de traiter MARILYN MONROE lors d’un déplacement de l’actrice au Japon. Cela a très largement contribué à sa popularité et sa présence dans les médias naissantes. Et cette aura ne le quitta plus. Le shiatsu, devenu populaire, le nom anma est dès lors pratiquement réservé au Japon aux techniques spécifiques de maîtres ou de thérapeutes non diplômés d’État, tentant de faire survivre leur école, ainsi qu’à certains types de modelages en institut de beauté.

Le shiatsu est une des huit approches alternatives désignées, dans la résolution A4-0075/97 du Parlement européen votée le 29 mai 1997, comme « médecine non conventionnelle digne d’intérêt »[1].

LE SHIATSU MASUNAGA

Shizuto Masunaga, philosophe, après avoir étudié à l’école Namikoshi, a rapporté à la pratique du shiatsu la théorie de la médecine chinoise, faisant ainsi du shiatsu une médecine qui inclut la théorie du yin et du yang et celle des Cinq Éléments, notions complexes qui présupposent des acquis culturels larges en amont des apprentissages spécifiques du shiatsu, l’approche psychologique est importante dans l’école de Masunaga. Ce shiatsu utilise un système étendu des méridiens de la médecine traditionnelle chinoise en acupuncture, il est la version japonaise de l’an mo, le massage chinois. Il nécessite plusieurs années d’apprentissage, le temps d’apprendre la médecine traditionnelle chinoise, de pratiquer et de se familiariser avec les tableaux pathologiques. Le travail du praticien consiste en un rééquilibrage « énergétique » le long de méridiens référés aux organes et aux viscères dans lesquels circulerait l’énergie vitale (ki). Il peut être harmonisant et/ou thérapeutique suivant l’évolution du praticien dans sa formation.

BIBLIOGRAPHIES PRECONISÉES

Shizuto Masunaga, Zen, exercices visualisés : Travail des méridiens pour le bien-être, Guy Trédaniel,‎ 1991, 2005, 340 p.(ISBN 978-2844456090

Shizuto Masunaga, Zen shiatsu : Comment équilibrer le yin et le yang pour une meilleure santé, Guy Trédaniel,‎ 1993, 2014, 270 p.(ISBN 978-2813207142

Shizuto Masunaga, Shiatsu et médecine orientale, Le Courrier du Livre,‎ 1999, 2010, 448 p. (ISBN 978-2-7029-0801-3

Shizuto Masunaga, Les 100 récits du traitement, Le Courrier du Livre,‎ 2010, 438 p.(ISBN 978-2702907627

Ohashi Wataru, Le Livre du shiatsu : L’art de l’acupuncture sans aiguilles par le massage japonais, l’Étincelle,‎ 1978, 1986, 1990, 155 p.(ISBN 978-0885150793

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